Si vous passez de ça à un film de 77 de Gérard Kikoïne ou Burd Tranbaree, vous avez de grandes chances d'être désorientés. On a des décors, des dialogues, du jeu d'acteur, un scénario (parfois très bon, mais si !), un vrai long métrage, et surtout on voit des gens qui ont visiblement l'air de s'amuser et qui font ça pour choquer le bourgeois. On retrouve souvent les mêmes têtes, un peu comme une bande de potes qui se retrouve pour faire des trucs interdits. J'idéalise sans doute un peu, mais globalement c'est ce qui ressort de ça.
Et puis il y a une autre Brigitte Lahaie, qui a fait très tôt des embardées dans le cinéma de genre. Et c'est à vrai dire cette actrice-là qui m'intéresse le plus, celle qui a donné la réplique à Christopher Lee, celle qui a tourné avec Jess Franco, Erwin Dietrich, et surtout Jean Rollin. C'est d'ailleurs à travers mon admiration pour Jean Rollin et sa poésie surréaliste que j'ai commencé à m'intéresser à Brigitte Lahaie.
Elle a joué dans 6 de ses films, les plus connus étant Fascination et Les Raisins de la Mort.
Quand la possibilité de peindre un visuel pour le livre sur Brigitte Lahaie s'est avérée, j'ai tout de suite pensé à Fascination. L'image est trop marquante, quand elle s'avance avec sa faux pour trancher une tête, nue sous sa cape de Mort, on la croirait sortie d'une peinture de G.A. Mossa. mais l'idée avait déjà été prise, alors j'ai revu la Nuit des Traquées. Et grand bien m'en a pris !
Je reviendrai sur Jean Rollin car je n'en ai pas fini avec lui. Bref, la Nuit est un film passionnant à la croisée du film d'horreur, d'anticipation et de terreur, où les protagonistes n'ont plus de mémoire et sont pris au piège d'une tour noire de la Défense à la fin des années 70. Voici ce que j'en ai tiré:
L'image finale à l'aquarelle fait 61cm x 46cm.
la composition est un peu inhabituelle pour moi car les immeubles omniprésents dans le film m'ont donné envie de faire un clin d’œil au constructivisme des années 70 / 80. La peinture coule avec les personnages, pour signifier leur perte de mémoire et leur glissement progressif vers la folie. il y a aussi au centre les fameux ciseaux qui finiront plus tard dans les yeux de la pauvre Cathy Stewart, et qui symbolisent très bien le "cut", l'arrêt brusque de la conscience.
Je suis très heureux d'annoncer que cette peinture servira de jaquette à l'édition spéciale Jean Rollin du livre, et que l'original fait partie des contreparties et est en vente sur la page du projet. Des tirages d'art numérotés et signés sont aussi disponibles. Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à CONTRIBUER !!!
Pour contribuer, c'est ici: http://www.kisskissbankbank.com/brigitte-lahaie-les-films-de-culte
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